Un homme, un petit garçon, et la route. Ce sont les personnages principaux de court roman décrivant la survie d'un père et de son fils à la suite d'un holocauste sur lequel l'auteur ne donne aucun détails. Sur cette route descendant vers le sud, il fait froid, très froid, il y a de la cendre partout, plus de vie, plus d'animaux, rien à manger. Le désespoir est total, il est incroyablement palpable dans ce roman dérangeant, on ressent un malaise immédiat, dans les tripes.

Difficile de ne pas s'identifier à ce père qui a pour seul objectif de protéger son fils. Difficile aussi d'avancer dans ce livre, sans s'arrêter, submergé par le désespoir.

L'écriture est sèche, les dialogues sont courts. Et ce livre est merveilleux. Un des meilleurs que j'ai eu l'occasion de lire. Bien sûr, il n'est pas fait pour tout le monde, ce livre est difficile. D'autres ne se sentiront sans doute pas concerné par cette histoire. Mais si vous aimez Barjavel, vous aimerez La route de Cormac Mac Carthy (auteur du livre No Country for Old men, dont est tiré le film sorti l'année dernière).

Enfin, sachez qu'un film sortira en fin d'année. La bande annonce ne présage rien de bon : effets spéciaux de la mort, courses-poursuites, présence de plusieurs personnages secondaires très peu visibles dans le livre, illustration de l'holocauste... J'irai le voir sans doute et peut être aurais-je la bonne surprise de "Je suis une légende", largement infidèle au livre, mais finalement très bon. Viggo Mortensen tiendra le rôle de "l'homme" et amaigri, il a la tête de l'emploi.

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